Luka Grimm ~ Itinéraire d'une fille d'Athéna

Je ne me suis jamais posé la question que la plupart des gens se posent : suis-je belle? En fait cela n'avait aucune sorte d'importance. Parce que je n'avais pas besoin. Petite j'étais un ange, les cheveux bouclés, d'un roux clair virant parfois au blond, et de grands yeux d'un gris étincellant comme ma mère.Du plus loin que je me souvienne, j'ai toujours adoré mes yeux. Papa me disait qu'ils étaient comme ceux de maman, et qu'ils lui rappelaient les meilleurs moments de sa vie. J'ai le teint pâle quand il n'y a pas de soleil, mais assez bronzé en été. Quelques mignones petites tâches de rousseurs s'étalent sur mon petit nez fin et droit. Ensuite viennent mes lèvres, finements dessinées. J'ai une silouhette élancée et sportive, assez musclée, fine. Je suis plutôt grande, mais pas plus que la moyenne. En fait je suis taillée comme une combattante. Silencieuse, harmonieuse, je me déplaçais d'une démarche très assurée. Mais il y a quelque chose que je n'aime pas chez moi, ma cicatrice. Une toute petite cicatrice qui cour le long de mon ventre. Elle ne mesure pas plus de cinq centimètre et est vraiment très fine. Mais je ne l'aime pas. Elle me rappelle de mauvais souvenir. J'ai horreur de porter le t-shirt orange vif de la colonie, mais au moins il va bien avec mes cheveux. Style vestimentaire? Disons que j'aime énormément les tenues de combats, ou alors les robes légère, les tuniques, les toges... C'est viellot disent certain, mais j'aime énormément.

Qui suis-je? Je suis une fille plutôt sympahitque il me semble. Je suis assez enjoué, j'ai un peu d'humour et je croque la vie à pleine dents. Je suis aimable et polie, mais il m'arrive de m'énervée et là les gros-mots sortent tout seul. On me respecte beaucoup à la colonie, parce que je suis ancienne, et parce que je règle beaucoup de problème. C'est dur d'être digne de ce respect, mais je m'y efforce de tout mon coeur. J'essaye de remonter le moral des gens, de les aider, de faire que la colonie soit le meilleur des endroits avec ma meilleure amie Nicole. Je suis ordonnée, attentionnée, intelligente, loyale. Mais je garde trop mes sentiments pour moi. Je n'aime pas trop me confier. Quand je suis en colère, c'est toujours pour une bonne raison. Il m'arrive d'être mélancolique, mais je préfère allé de l'avant. Je veux vivre libre, avoir les pieds sur terre, la tête dans les nuages. Oui je veux vivre aussi libre que le vent. J'aime énormément ma mère. Je lui voue une affection sans faille, et une loyauté depuis qu'elle m'a reconnue. Je ne l'ai pourtant jamais rencontré, j'attend ce jour avec impatience. Je veux être digne d'elle. Je raisonne beaucoup, j'échaffaude énormément de plans... Mais là où je lui ressemble ler plus c'est dans le fait d'être une guerrière. Parce depuis toute petite je me bats. Au début j'avais juste une envie de pratiquer un art martial, mais ensuite c'est devenue une passion. J'aime le combat. Je me débrouille très bien d'ailleurs. Comme je reste toute l'année à la colonie, je m'entrapine énormément. Et c'est pour cela que je suis devenue une bonne guerrière. Je me bat avec une épée assez longue et une lance, même si je préfère l'épée... Oui, je fais tout pour être digne de ma mère.

Avant de raconter mon histoire, je pense qu'il n'est que justice de raconter celle de mon père. Mon paternel donc. Il s'appellait Luc Grimm, et il était journalist. Un très jeune journalist qui avait réussit ses études brillament. Ce qu'il écrivait, tout le monde trouvait cela sensationnelle. Et surtout il était beau. Très beau. Il avait les cheveux bruns foncés, tombant en boucles sur son visage, et de grand yeux d'un vert pétillant. Il souriait avec malice. Oui, il était vraiment très beau. Mais ce n'est peut être pas que cela qui a séduit ma mère. Il était intelligent, avait l'esprit combatif, gentil et un peu farceur. Un jour, alors qu'il rentrait tard chez lui, alors qu'il pleuvait des trombe d'eau, mon père est tombé sur ma mère. C'est lui qui me l'a dit. Elle était belle disait-il. Magnifique, et entourée d'une sorte d'aura de gloire, de force. Il l'a tout de suite aimé d'un amour fou. Et voir cette femme magnifique sous la pluie lui avait paru impossible, alors il l'a invité au restaurant, en grand romantique. Passionné, il n'arrêtait pas de faire des louanges de sa grandeur. Mon père était quelqu'un de modeste, jamais il ne s'est vanté auprès de ma mère pour obtenir ses faveurs. Il lui a même dit qu'elle ne devrait pas trainer avec un minable comme lui. Toujours est-il que je suis née. Je ne me souviens pas de ma mère, que j'ai dû entrapercevoir, venant de naître. Mais ce que je me souviens, c'est d'une simple caresse sur ma joue. Et je susi sûre que c'était sa main.

Maman est partie et neuf mois plus tard elle m'a remise à lui, non sans avoir expliqué à Papa ce que j'allais être, comment j'allais être, et ce qu'il faudrait faire. J'ai donc grandis avec mon père. Papa était vraiment quelqu'un de bien, attaché, attentionné. Il a fait tout ce qui était en son pouvoir pour m'élever comme il le fallait. Comme les autres demis-dieux j'étais hyperactive avec des troubles de l'attention et dyslexique. Cependant à l'école je ne m'en tirais pas mal. Disons que j'arrivais mieux que certain à vaincres ces problèmes. C'est sans doute parce que Papa était derrière moi. Il m'a toujours dit que Maman s'appellait Athéna. Toujours. Cependant il ne me disait jamais qui elle était vraiment. Et moi j'étais passionnée par l'anthiquité. La vie se passa parfaitement pendant sept longues années. Papa n'élevait jamais la voix contre moi, j'étais son petit ange, sa Luka. Parlons en de mon prénom d'ailleurs. Papa n'aimait pas les prénoms ordinaire. Et bien que cela pu paraître osé, il m'appella Luka. C'est un prénom mixte, mais tellement peu utilisé pour les filles. Papa disait que ça me rendait exeptionnelle, comme Maman. Et moi enfant, je voulais bien le croire. Quand j'étais petite, il m'a inscrite à un cours de karaté, pensant que ça m'aiderait à me calmer. D'une certaine manière il n'avait pas tort. Mais j'en ai redemandé et au final je me suis retrouvé avec une activité par soir. Deux soirs de karaté, un de judo, trois d'un art martial viêtnamien qui s'appelle le vovinam viêt võ dao. Le dernier soir libre je restais avec mon père, lisant tranquillement les livres en grec qu'il me donnait. Je n'avais jamais compris pourquoi il m'en donnait et m'apprenais le grec alors que les autres enfants ne le faisaient pas. Ni pourquoi moi j'arrivais mieux à lire le grec que l'anglais. C'est alors qu'il y a eut les monstres. Papa savait. Mais moi pas. Et je n'étais qu'une enfant. Je n'ai pas compris tout de suite lorsque je l'ai vu. Et Papa pour me portéger, alors qu'il ne voyait pas très bien le monstres à cause de la Brume, a dû sauter. Il voulait juste pousser le monstre dans le vide et au final c'est lui qui s'est retrouvé dans le vide. J'ai vu son corps volant dans les airs un court instant. Même pas un quart de seconde. Puis il est tombé en chute libre... J'avais sept ans et demi presque huit.

Ce qui s'est passé ensuite est très flou. Je ne me souviens pas très bien de ce qui c'est passé après. J'ai suivit un instinct étrange, sans doute dicté par ma mère. Je me vois encore traînant dans la rue... Mais jamais je n'aurais pu y arrivée seule. Un jour on m'a trouvée. Je venais d'entrer dans un orphelinat contre mon gré car on m'avait prise dans la rue et je me suis retrouvé à côté d'un satyre. Etrangement je ne me souviens plus de son nom ni rien. La seule chose qui me revienne après ça c'est ma rencontre avec Monsieur D. A cette époque là j'avais les cheveux un peu à la garçonne, coupé court, mais pas trop non plus. Mes yeux gris étincellaient tandis qu'il me regardait d'un air absent en lisant un journal sur les vins. Je me souviens exactement de cette rencontre. Il a haussé les sourcils et a mis la main sur mon épaule en disant :

-" Bien mon pauvre garçon, bienvenu à la colonie des sang mêlés."

Je me souviens lui avoir écrasé le pied. Il est devenu tout rouge et ça m'a fait rire. J'ai dit après avec un aplomb incroyable pour une gamine de huit ans :

-" Je suis une fille."

Ensuite il m'a demandé si je savais qui était ma mère, et là j'ai souris. Parce que oui je savais. Papa me l'avait dit. Alors j'ai répondu que c'était Athéna que c'était mon papa qui me l'avait dit. Dyonisos a haussé les sourcils et a vu mes yeux. Il n'a rien dit. C'est alors que pour appuyer mes dires, un signe est apparu juste au dessus de ma tête, une chouette brillant d'un gris clair. J'ai souris, plantant l'acier de mes yeux dans ceux de Monsieur D. et il m'a directement envoyé au pavillon des Athéna. J'ai été une des rares à être déterminée dés le début. Tout c'est bien passé. Je restait l'année entière à la colonie, supportant l'horrible t-shirt orange vif, mais m'amusant énormément. Continuant mes rêves de guerrières, je passais énormément de temps dans les cours d'armes, de combat et de tout ce qui touche à la guerre. Tactique, combat et victoire sont devenu mes maîtres mots. Je suis une très bonne guerrières, intelligente comme ma mère. Je tire assez bien à l'arc mais pas aussi bien que les Apollons. J'aime aussi énormément monté à cheval. Et c'est quelque chose que je sais faire. J'aime aussi l'escalade. Et j'adore les soirée à capture l'étendard. Voilà, neuf ans ont passé. Neuf perles ornes mon collier de la colonie. Cela fait neuf ans que je suis là, bien plus que la plupart des autres membres de la colonies. Ici je me sens comme dans une grande famille. Ici c'est ma maison. Et j'ai deux rêves, voir ma mère, et devenir une grande guerrière aussi libre que le vent.