Freya n'est jamais loin...

Freya… La belle Freya. Fille d’Aphrodite, belle comme un ange. Une apparition. Elle a de longs cheveux blonds, légèrement bouclés. Elle en prends soin, les brossant consciencieusement. Elle a des yeux bleus couleurs de ciel. Le ciel après l’orage, lors de ses rares énervements. Des yeux charmeurs, brillant. Des yeux qu’elle sait utilisés. des yeux envoûtants, dont elle sait tirer partie. Elle a une peau pâle, presque blanche. Couleur soulignée par ses vêtements, souvent de couleurs sombres. Parfois blanc, évidemment mais encore plus souvent sombres. Elle s’habille simplement, pantalon, t-shirt, robe à l’occasion. De toute façon, peut importe ce qu’elle porte, elle reste magnifique. Elle n’est pas maigre, comme elle n’est pas grosse. Des formes ou il faut, bien proportionné. C’est la fille d’Aphrodite, rappelons le. Elle a toujours été belle, attirant jalousie, envie. Désir, chez les hommes. Semblable à sa sœur, et pourtant si différente… Lorsqu’elles sont à deux, elles sont semblables, mais la différence est palpable. Différentes et identiques … Elle n’aime pas les bijoux, elle n’en a pas besoin. Elle n’en veut pas. Beauté naturelle. Apparition. Les traits froid, distant, et pourtant si envoûtants, si accueillants. Séduisante et solitaire. Elle aime séduire, sait tirer avantage des atouts que lui à léguer sa mère. Mère qu’elle rejette… Gracieuse, agile, pas de danseuse, corps de mannequin. Et pourtant si froide, si inaccessible… Beauté froide. Beauté envoûtante.

Je suis… Freya Clint. Même si ce nom aurait été mieux porté, mieux honoré par ma sœur, plus douce que moi. On aurait du échanger nos prénoms, enfait. Mais je suis tout de même cette fille. Cette fille si froide avec les gens extérieur à son cercle. Cette fille si attentionnée envers sa petite sœur jumelle. Cette fille si attentive, qui peut rester des heures à écouter une personne parler. Cette fille si… Solitaire malgré tout. Cette fille qui s’allie contre les dieux avec acharnement. Cette fille qui en veut tant à sa mère parce qu’elle lui a légué une beauté irréelle. Cette fille qui rêve de changer, en sachant qu’elle ne le fera pas. Cette fille qui répugne à parler à sa mère. Cette fille qui a peur de perdre sa sœur, son âme. Cette fille qui se voile sans cesse la face. Cette fille qui sait beaucoup de choses, en faisant tout pour les oubliées. Cette fille nommé Freya, nom porté par la déesse de l’amour nordique. Cette fille qui ne mérite aucunement ce prénom.

Oui, je suis cette fille. Autant en bien qu’en mal, malheureusement. Je suis Freya Clint, que je le veuille ou non. Je suis moi, je suis elle. Je n’aime pas la personne froide que la vie m’a forcé à devenir. Pourtant, c’est moi. Depuis toujours et à jamais. C’est moi. Je suis moi. La Freya Clint qui a trahi ses proches. La Freya Clint qui se croit rejetée par le monde entier. La Freya qui aime tant sa sœur… Freya Clint, c’est moi. Je suis Freya Clint, avec mes qualités, et mes défauts.

Vous connaissez l’histoire de Cendrillon ? Le conte ? Et bien ma vie avait beaucoup de point commun avec la sienne.

Pour comprendre ces points communs, je vais tout vous raconter depuis le début.

Je m’appelle Freya Clint. Mon prénom vient d’un déesse Nordique. La déesse de l’amour. Il fallait que ça tombe sur moi … Je suis née un 6 juin, il y a 19 ans. À minuit précise en plus. Si ça c’est pas un signe… Enfin, bref. Je suis née, suivie 12 minutes plus tard par ma sœur jumelle. Hel. Qui elle, tient son nom d’une déesse nordique aussi, mais de celle de la mort. Nous avons toujours trouvé ça ironique. Moi, la froide Freya, et ma sœur, la douce et sage Hel. Ironique.

Continuons. Je suis née, ma sœur à la suite. Nous étions, et nous sommes toujours, complètement différentes. Les exactes opposés. Et pourtant, nous étions proches. Très proches. Nous étions jumelles. Entre nous… Le lien était puissant. On pourrait presque dire que nous étions une âme dans deux corps. Les deux partie d’une âme. La froide, mauvaise, et la douce, la gentille.

Bref, nous avons vécu longtemps avec notre père. Enfin longtemps… Façon de parler. Je n’ai jamais connu que mon père comme réel parent. Sauf que pour nos 6 ans, notre père s’est marier. Avec une femme horrible. Premier point commun avec Cinderella. Nous avons hérité aussi de deux affreuses jumelles comme belles sœurs. Deuxième point commun. Notre père n’est pas mort, cependant.

Je reviens un peu en arrière. Pendant les six ans de ma vie, avec père et ma sœur, j’ai été rejeté. Hel et moi étions, et sommes, dotées d’une beauté saisissante Une beauté surréaliste. Le pourquoi vient plus tard. Donc, nous étions belles, magnifiques. Hel le vivait plutôt bien. Je ne sais pas si elle aimait ça, mais elle vivait avec, elle l’acceptait, elle en profitait un peu, sans doute. Elle se mettait en valeur. Moi, j’étais rejetée. Enfait, sans doute pas. Mais, moi, je n’acceptais pas cette différence avec les autres. Je n’y arrivais pas. Et quand on n’accepte pas, on a l’impression que le monde entier ne l’accepte pas non plus. Je croyais être rejeté, je ne l’étais peut-être que peu. J’ai eu des amis, mais j’ai découvert qu’ils ne restaient avec moi que pour être « populaire ». Oui, la beauté attire la popularité. Donc, depuis ma naissance jusqu’à maintenant, et plus, je me sentais rejeté. Je me sens rejeté. Je me sentirais rejeté.

Pourtant, j’ai conscience de ce que je viens d’écrire, mais ça ne changera pas. Tant pis.

Je reprend mon histoire là ou je l’avais laissé. Mon père s’est marié. Nous avons hérité d’une belle-mère et de deux demi-sœurs. Des jumelles aussi, même si elles étaient loin d’avoir la bonne entente qui régnait entre Hel et moi. Jalouses, rêvant de popularité, bla bla bla.

Bref, je me sentais rejetée, mon père ne s’occupait pas tellement de nous, de toute façon, je le rejetais activement, comme si c’était de sa faute ce qu’il m’arrivait, une nouvelle famille nous était tombée dessus. Joyeux jusque là, non ?

Jusqu’à mes douze ans, nous avons vécu comme ça, à 6. L’enfer. Je m’habillais surtout en noir, je me teignais les cheveux (promis). Bref, mauvaise période. Oui, j’étais jeune, mais il n’est jamais trop tôt.

Un jour, peu avant nos 13 ans, à ma sœur et moi, nous sommes tombé sur notre père, en rentrant de l’école. Il avait l’air… Abattu. Hel s’est précipitée vers lui, moi la suivant plus lentement. C’est à ce moment là que j’ai changé.

Il nous a avoué avoir été amoureux de la déesse Aphrodite, la déesse de l’amour…Dont j’avais en quelque sorte hérité le nom. Le lien de déesse de l’amour… Bref, apparemment notre mère était Aphrodite. J’ai eu du mal a y croire. Et pourtant, j’y ai cru. Et ça m’a fait du bien.

Je l’avoue lâchement, j’ai tout remis sur ma mère. C’était de sa faute si j’étais rejeté. Sa faute si je n’étais pas heureuse. C’était sa faute si ma vie était si dure. Encore une fois, j’ai conscience que ce ne sont que des illusions. Ma mère n’est sans doute responsable de rien… Mais mon corps réagit instinctivement. C’est sa faute.

Hel l’avait encore une fois accepté. Elle était heureuse d’être la fille d’ Aphrodite alors que moi, je ne le voulais pas. J’aurais préféré être normal. Ce n’est pas le cas.

Un peu plus tard, un satyre est venu nous voir, Hel et moi. Il nous a emmener à la colonie des « sang-mêlé ». Je ne voulais pas y être. Je voulais oublié cette différence. Et haïr ma mère en solitaire. Si je suis resté, c’est juste pour être avec Hel. Ma sœur, mon réconfort. Nous n’étions pas sans arrêt ensemble, mais notre lien subsistais, malgré tout ce qui arrivait. Malgré notre opinion différente sur notre mère. Elle m’acceptait, elle. Même quand j’ai rejoint Amber, elle a continué à rester près de moi. Elle désapprouve sûrement, mais elle reste à mes cotés, malgré tout. Hel… Ma sœur. Mon âme.