Tuer ? C'est triste de tuer. Ca fait mourir.. La seule façon dont on devrait pouvoir tuer les gens, c'est dans un combat en duel à l'épée, à l'ancienne, pour l'amour d'une femme, ou un autre truc noble et romantique. Ca ferait comme dans
Roméo et Juliette : Ils combattent. L'un tombe, mortellement transpercé par l'arme meurtrière de l'autre.
Mais attention ! La mort n'est pas immédiate ! L'homme (très beau, soit dit en passant) parvient à se redresser légèrement, et à réciter deux ou trois phrases comme :
"Ainsi je tombe, défaille, et dois céder.
Ô Mort, viens me chercher : vois, je tombe à tes pieds !
Et à présent, je m'éteins, mon ère a passé."
Une fois qu'il a récité ses trois alexandrins et leur minable rime en -é (ouais, bon, si t'es pas content, j'aimerais bien t'y voir...), il laisse retomber sa tête. Il a beau avoir une épée plantée dans le coeur, aucune hémorragie interne et encore moins une mare de sang : non, c'est une mort propre, mais quand même, il est un peu essoufflé. Il relève la tête, et articule, d'une voix hachée par sa respiration laborieuse :
"Sois maudit, et ton engeance avec toi, Dédé,
Pour ta terrible traîtrise et ta cruauté
Tu iras aux enfers, et te voilà damné !"
Après cette malédiction, le mourant... ben, meurt, mais pour de bon, cette fois. Une femme (de préférence jeune, belle et repoussant depuis un moment les avances du vainqueur) se précipite sur le corps et lui ferme les yeux, en sanglotant. D'une voix entrecoupée par les pleurs, elle dit :
"Mais qui est-tu, pauvre mortel, pour le défier,
Toto, le maître des âmes *hic* belles, troublées,
Sans t'aider de mon amour et de ma bonté ?
Ah, Destin, pourquoi l'avoir autant châtié,
Quels étaient ses crimes, quels étaient *hic* ses péchés ?
Ah ! Dédé fut un homme vaillant. Je l'aimais.
A présent, je ne peux plus vivre. Je mourrai,
Et *hic* nous nous retrouverons chez les tués.
Tu ne peux que désespérément t'en blâmer,
Toto, pécheur à l'ego surdimensionné.
Je pars - je meurs - je te retrouve, mon bon Dédé."
Là, elle prend l'épée de Toto (celle qui est plantée dans la poitrine de Dédé, donc), se la passe au travers du corps. Et meurt. Du coup, Toto, qui aimait... appelons-la Nénette, a le coeur brisé et parle à son tour.
"Je suis le seul à blâmer, mon coeur est brisé,
Nénette, ma raison de vivre, a trépassé,
Elle a retrouvé à jamais son bien-aimé
Je vais aller me saoûler pour tout oublier
Il y aura alors à boire à volonté
J'aurai p't'être même une ou deux prostituées !"
Bon, la fin, c'est pas tout à fait ça. Mais bon. Ca, c'est une belle mort, une mort digne. On a le droit de tuer comme ça.
C'était un vieux truc que j'ai retrouvé tout à l'heure
et j'l'ai un tout petit peu adapté pour ce forum
Vous aurez évidemment reconnu :
Dédé : Bryan
Toto : Duncan
Nénette : Kelsey.
Sois prévenu de ma réaction, Bryan