Rencontre avec Ze beau-papa [PV Apollon x)]

Il fait beau et le soleil brille. JE suis LE soleil. C'est assez drôle tout de même de penser cela. Pour un simple humain c'est même carrément délirant de voir le soleil en une personne. Mais c'est comme ça. Je souris légèrement. Zeus a permis le beau temps aujourd'hui, c'est les meilleurs jours. Aujourd'hui, petite descente sur Terre. Pas envie de voir mes fils, et encore moins de tomber sur Dyonisos. Et je me balade prêt du triangle des Bermudes. On trouve toujours quelque chose d'intéressant à faire ici. La mer est assez agitée. Je me demande quels sont les soucis de l'oncle Posséidon. A moins qu'il ait juste envie de faire mumuse aujourd'hui. Je soupire faiblement. J'ai tellement de chose à faire. Je suis le dieux de plein de choses. Il faudra un jour que j'en parle à mon père pour qu'il allège un peu ma charge. Ce serait bien tout de même. C'est alors que mon regard se pose sur une jeune fille d'une beauté certaine. Mais une beauté trop reconnaissable. Une fille d'Aphrodite. Je dépose mon "char du soleil" prêt d'elle.

-"Duncan Owen, à la colonie des sang-mêlés,

Je souris en entendant le nom de Duncan. J'aime bien ce gamin. Il n'est pas mon portrait craché, mais il est bien quand même ce gosse. Je m'approche tout doucement. Elle ne me voit pas pour le moment. Je la regardais de haut en bas. Si elle cherchait à voir mon fiston, alors c'est que c'est LA fille d'Aphrodite. Celle qui lui a tapé dans l'oeil au gamin. Bon ça va, il a pas trop mauvais goût. Mais je le savais déja. J'en ai entendu parler. Vaguement. Soudain elle m'apperçois. C'est pas trop tôt. Et elle se jette sur moi. Wouah! Cette fille pratique le attaquer d'abord et parler ensuite, on dirait Arès. Mais bon. Je la repousse gentiment mais bon, avec ma force de dieux, forcément il faut qu'elle soit projettée par terre. Je soupire. Aie ! Elle se relève et me regarde mieux tout en s'excusant qu'elle me croyait demi-dieux. Je rigole doucement. Une telle beauté que moi? Un demi-dieux? Enfin. Elle s'aperçois de sa méprise et me reconnais tout de suite. Mon arc en bandoulière doit aussi aider, ainsi que mon incroyable beauté. Et je suis vêtu de vêtements qui me vont à merveilles.

-" Oui je suis Apollon, Hélios, dieux de la médecine, des art, de la divination, compagnon des muses et tant d'autres choses..."

Je la regarde en souriant. Le vent passe dans mes magnifiques cheveux blonds. Mon t-shirt moulant révèle mon torse parfait. Je suis vraiment dans mon élément. Je souris en pensant à mes muses. Je les ais laissés seules encore une fois, elles vont râler. Mais qu'elles râles, je suis libres et sans attaches, un dieux parfait. Moi narcissique? Vous croyez? Elle a l'air étonnée, un peu apeurée même je dirais.

-" Alors c'est la fille d'Aphrodite qui a fait craquer Duncan. Ton nom?"

Je souris, plutôt engageant, pour la rassurer. Je ne vais pas la manger.

Elle a l'air subjuguée par ce que je suis. Tant mieux. Je suis le dieux de la beauté, et si elle ne me trouvait pas attrayant, cela aurait posé un problème. Et d'ailleurs Duncan a hérité de ma beauté. Cependant je dois avouer qu'il tient beaucoup de sa mère le gamin. Kesley sourit timidement. Pendant ce temps là j'écoute la douce musique du vent marin. La mer... J'ai toujours adoré l'oncle Posséidon. Il a été vraiment là pour moi, et il doit être le seul ormis Hadès à n'avoir jamais souffert de mes frasques d'enfants survoltés. Elle se présenta. Inutile, je savais déja qui elle était. Je ne me suis pas spécialement renseigné, mais j'adore Duncan, alors savoir si une fille lui tape dans l'oeil, oui c'est quelque chose qui m'intéresse grandement. Je me tourne vers la mer. Ses embruns salés, son vent frais, sa constance mouvence... C'est beau. Mais moins beau que moi, soleil. Je fais un sourire éclatant.

-" Oui ce gamin tient beaucoup de son père sur le côté génialissimement beau !"

Je me retiens de rire. Ce n'est pas vraiment le moment. Le ciel gronde un peu et je fronce les sourcils. Quesque Papa a encore? Jamais content celui là, toujours sur les nerfs, et le ciel s'en ressent souvent. Enfin... je soupire, essayant de ne pas penser aux ennuis. Et aux travails. Mais au moins j'en ai moins qu'Hermès. Lui il coure partout. Avec les mails, les lettres et tous, il est surchargé. En plus il parle d'inventer un nouveau truc, il y bosse depuis un moment. Ca s'appelle si je me souviens bien l'Antornet. Géniallissime qu'il dit que ce sera. je le crois sur parole. Mais bon...

-" Je dois dire que tu tiens de ta mère toi."

Aphrodite. Bof, pas mon genre. Déesse magnifique certes, oui magnifique. Mais nous n'avons jamais... Enfin bref. Pas ensemble. Peut être parce qu'étant mutuellement dieu et déesse de la beauté, nous pensions que cela ne devait pas se faire. Je ne sais pas. Peut être. Toujours est-il que je ne la trouve pas... a mon goût? Je ne sais pas. Mais je l'aime bien sinon. Au moins, elle, elle ne fait pas peur. Pas comme Héra qui voit vraiment mal nos relations avec les hommes ou femmes... Ah, celle là, elle voudrait me marier. Mais moi, jamais ! Non ça jamais !

-" Dans le sens de belle comme une de ses filles ou d'idiote comme ma mère ?"

Son ton acerbe et sa réplique ne me déplurent pas. Au moinc cette jeune fille avait de la répartie et je ne pouvais que souligner cette présence d'esprit. Mais je fronçais tout de même les sourcils. En quel droit critiquait-elle sa mère sur l'intelligence? Surtout que je ne suis absolument pas d'accord. Bon certes Aphrodite n'est pas très fine, mais tout de même. Elle ne manque pas de savoir et d'intelligence. Non, tous ces racontards sur sa prétendu stupidité son faux. C'est juste qu'elle place beaucoup son intelligence dans l'amour. Enfin...

-" Dans le sens où tu es belle. Je ne crois pas que ta mère apprécierais que tu la traite d'idiote, ce qu'elle n'est pas."

Je n'avais pas haussé le ton, et la réprimande n'était pas méchante. absolument pas. Je souris légèrement, pendant que le vent se mêlait doucement à mes cheveux, rafraîchissant l'air autour de moi. Je regardai Kesley depuis un moment maintenant. Elle était vraiment belle. Mais pas comme sa mère. Différement. Bien que je reconnaissais aisément les traits sublime de la Déesse de l'amour, elle avait en elle quelque chose de plus piquant que sa mère. Vu le caractère de Duncan, cela ne m'étonnait pas qu'il l'ait choisit. Ah... C'est beau l'amour. D'un ton précipité, le rouge lui montant aux joues, la jeune femme me demanda si j'avais des nouvelles de mon fils. Je la regardais droit dans les yeux, un sourire ravageur aux lèvres.

-" Aux dernières nouvelles il va parfaitement bien et doit attendre ton retour avec impatience."

Je souris jusqu'aux oreilles. Décidément j'aimais beaucoup cette fille. Le p'tit n'avait pas de la crotte dans les yeux. Et elle l'aimait d'un amour sincère, cela pouvait se ressentir dans les battements accélérés de son coeur lorsqu'elle pensait à lui. De plus elle voulait des nouvelles, signe qu'elle s'inquiétait. Attendris, je me dis que c'était vraiment une fille bien. Le genre de mortelle qui me plaise. Mais Oh attention! C'est propriété privée. Et puis elle ne m'intéresse pas.

-" Tu es vraiment une fille bien Kesley. Duncan a de la chance de t'avoir... Autant que tu en a de l'avoir et de m'avoir comme beau père!"

Je n'ai pas pu résister, trop tentant. Evidement quand on est le plus narcissique des dieux on ne peut pas faire autrement. Alors vous comprendrez bien que j'ai besoin de m'aimer, de le dire et de le faire savoir. Enfin.. Il faudrait peut être que j'arrête, c'est un peu trop non? Tant pis c'est trop tard. Et j'éclatais d'un rire léger et cristallin. Un beau rire disent certains. Et je suis d'accord avec eux. Ah, foutu amour de soi même...

Je la regarde, elle et ses beau yeux, elle et ses beaux cheveux. Son visage s'imprimme dans mon image. Mais quelque chose me gênait. Quoi? Je ne sais pas vraiment. En fait si... Je sais quoi. Je suis totalement, affreusement, absolument narcissique. Mais je n'y peux rien, c'est ma nature. Et dans mon sens ce n'est pas vraiment un défaut. Il sert à faire rire... D'ailleurs elle rigole à ma remarque sur moi et Duncan. Je baisse les yeux. Faire rire. C'est tout ce qu'on trouve à faire, quand on est seul. Au début Artémis je la voyais pas toujours. Parce qu'elle partait toujours en chasse, et puis les hommes, non, c'est vraiment pas son truc pour ses chasseresses. Alors je restais seul. C'était dur. Personne ne me voyait vraiment au début. Pourquoi? Héra sans doute. Héra ne m'aimait pas au début. Je replonge dans ses souvenirs de solitude. Au final je n'étais qu'un enfant solitaire, en manque d'amour. Et ne me dîte pas que mon père Zeus pouvais m'en prodiguer beaucoup... Alors j'ai commencé à faire le pitre. Ca les faisait bien marrer. Mais le manque d'amour était encore là. Et voilà comment j'en suis amené à être le plus narcissique des dieux. Mon rire s'étrangle. Je regarde ailleurs. Je suis tout à coup mal assuré. Je ne sais plus quoi faire, plus quoi dire. Et pourtant il faut que ça sorte...

-" Ne fais pas attention à mon narcissisme aigue. Il m'a aidé autrefois quand j'étais seul, et je le garde maintenant."

Un dieu ne se plaint pas au mortel. Un dieu ne se dévoile pas, il ne montre pas ses faiblesses. Mais j'en ai marre de ces préjugés à la c*n. Je suis une personne tout de même, un être doué de sentiments. Et comme je suis un dieu, je fais ce que je veux. Elle me demanda si je savais qu'elle ne reviendrait pas. Je souris tristement. Oui c'était bien la prophétie énoncée par l'Oracle de Delphes. Et j'étais bien placé pour le savoir, moi, dieu des prophétie. Mais une prophétie n'a de sens que celui qu'on veut bien lui donner, sinon elle reste morne, sans vie, et irrémédiable. Alors que si on s'amuse à jouer avec elle, la détourner, la remuer, on peut trouver des sens différents. Je récitais les derniers vers de la prophétie.

-" Car si votre quête est la même, les motivations ne le sont pas
Et quelqu'un, de ce voyage, ne reviendra pas.
Non, je ne le préviendrais pas."

Je la regarde. C'est triste. Non je n'ai pas prévenu Duncan. Parce qu'elle ne comprend pas le sens même de cette prophétie. Parce qu'elle n'a pas de sens si elle est buté sur cette dernière phrase. Ses compagnons de quêtes sont revenus. Elle ne l'est pas. Voilà pourquoi elle est ici. Voilà pourquoi elle pense ne plus jamais revenir. Seulement c'est faux. La prophétie dit que quelqu'un ne reviendra pas. Et c'est tout. Cela s'arrête là.

-" Un regard, une prophétie, deux regards, deux prophéties. Cela dépend de ta façon de voir Kesley. Tes compagnons sont déja rentrés. Je crois que tu peux considérer que c'est ton tour. Tu n'es pas revenue avec eux. Mais sans eux, hors de la portée de la prophétie maintenant, tu le peux."

Je la regarde un sourire sur les lèvres. Il fait toujours aussi beau. Derrière moi, mon char du soleil transformé en l'une des plus belle voiture, une ferrari 350 d'un noir laqué, un peu en avance sur son temps, mais en même temps faut dire que je donne inocement mes idée aux concepteur des voitures, grace à mes muses. Et j'ai décidé que celle là sera la 350... Enfin. Clio, l'une de mes muses, a une petite idée de voiture, mais chuuuuut, faut pas le dire. Enfin. Je regarde la belle carosserie, flambant neuve comme toujours, rayonnant. En même temps c'est le char du soleil...

Je ne suis pas empathe. Mais pourtant je le sens je le sais, elle est triste pour moi. Faut pas ais-je envie de lui dire. Mais ça reste bloqué. Je ne veux pas que quelqu'un soit triste pour moi. Parce que c'est passé. Parce que je vais mieux, que j'ai des gens qui m'aime. Posséidon m'aime bien, et même avec Héra ça va mieux. C'est assez fou pour les humains et les héros de se dirent que tous n'est pas rose chez les dieux, mais il en est et en sera toujours ainsi. Nous ne sommes que des humains immortels avec des pouvoirs au final. Oui au final nous sommes comme des humains, doués de sentiments, ne comprennant pas toujours tout. Nous avons quelque chose de plus. C'est tout. Et notre immortalité peut y ajouter des soucis. Mais moi je vais bien. Je souris presque trop joyeusement. Oui tout va bien. Même si Artémis me manque. Toujours à chasser celle là. impossible de la tenir en place quand elle a entendu parler d'un monstre surpuissant à abattre.

Je la regarde toujours le sourire aux lèvres. J'aime beaucoup cette fille. Je ne sais pas pourquoi. Kesley. Ce nom me dit quelque chose. Oui je ne songe pas à tout. Oui j'ai parfois des trous de mémoires. Mais là rien ne me revient de spécial. Qui est-elle pour avoir un tant soit peu fait parlé d'elle? Je ne sais pas. Quel fait peut faire parler activement des héros en ce moment. La prophétie? Je n'aime pas vraiment les prophéties bien que je soit leur dieu. En fait si, je les aimes bien, mais ce que je n'aime pas, c'est ceux qui n'y comprenne rien, et c'est à dire 99,9% des gens. Parce qu'elles les embrouillent. Oui les prophéties embrouillent les gens. C'est pour ça qu'ils ne les comprennent pas toujours. Il faut comprendre qu'une prophétie n'est pas qu'un texte, qu'on peut se raccrocher aux mots, les déplacer, les transformer, jouer avec eux, faire qu'ils ne soient pas si funeste. Alors oui, la prophétie est terrible, mais au final, il suffit de bien l'interprêter et elle peut devenir source de joie... et ce pour les deux camps. Alors elle, serait-elle de l'autre camp? Oui... Sans doute. Mais je m'en fiche. Elle aime Duncan, et Duncan l'aime. C'est tout ce qui compte.

-" Vous savez que j'ai une mission à accomplir, ici."

A-t-elle réellement juré notre perte? Je devrais la tuer si c'est cela. En fait non. Je ne le ferais pas, parce que je n'en ai aucune envie. Parce que c'est comme ça et pas autrement. Je suis un paradoxe à moi tout seul. Enfin... Je soupire légèrement et regarde ailleurs, vers l'horizon, ligne droite et infidèle, trompeuse et rêveuse. Je recherche le flou, l'ailleurs, pour respirer, souffler un peu, comprendre, et répondre à Kesley. Mon regard gris bleu se perd sur l'océan. Les vagues se choquent contre la coque du navire. Le soleil fait miroiter la surface mouvant de la mer agité. Je ferme les yeux avant de les rouvrir sur elle. Je le fixe droit dans les yeux, pour ne pas la lâcher.

-" Fais ce que bon te semble Kesley. Crois en ce que tu veux. Vas là où il te plait. Vis libre. Cours après le vent. Mais surtout, oui surtout, ne t'arrête pas de rêver."

Je marque une pause. Je sers vraiment à rien avec mes grandes phrases. Mais je n'y peux rien, je suis le dieux des arts, il faut que ce que je dise soit beau, poétique, que ça sonne bien. Je reprend doucement :

-" Je t'offre un choix. Veux-tu rester là accomplir ce que tu veux acomplir, et peut être, si tu le peux, rentrer seule. Ou bien rentrer maintenant, abandonner la partie pour le moment, réfléchir.... et revoir Duncan?"

Pour Duncan, parce que Kesley est une fille vraiment sympathique, je la ramènerais. Mais pas de force. Si vraiment elle a définitivement fait son choix, si elle veut rester là, et bien je m'en irais. Je ne sais pas vraiment ce qu'elle veut, dans quelle camp elle est. Mais après tout qu'importe, elle et moi discutions, pensions à l'instant présent, ou presque, et à rien d'autre. Je ne veux pas regarder toujours vers l'avenir, sous prétexte que je me ferais peut être détruire par la fille avec qui je suis en train de parler, ou bien parce que je suis tout bonnement le dieu des prophéties. Je ne veux pas être bloqué vers un futur incertain. Non. Je veux profiter du présent. Profiter de maintenant. Et là, telle une illumination, un haïku me vient. Je souris et balance soudainement :

-"Un haïku arrive!

Respire doucement
Savoure bien l'instant présent
Demain viendra tôt

"

Pas de narcissisme cette fois. Mais qu'à cela ne tienne, c'est pour une prochaine fois !

Fais ce que bon te semble Kesley. Crois en ce que tu veux. Vas là où il te plait. Vis libre. Cours après le vent. Mais surtout, oui surtout, ne t'arrête pas de rêver.

Kelsey craqua complètement, c'était fini. Elle ne chercha plus à résister contre ce que le dieu lui disait. Elle en avait assez de toute cette histoire. Elle baissa les yeux à nouveau. Elle savait qu'elle devait son allégeance à trop de personnes, trop de points de vue différents. Il y avait Bryan, qui l'attirait encore ; Duncan, qu'elle aimait plus que tout. Apollon, qu'elle admirait. Amber, sa meilleure amie. Brook, celle à qui elle aurait aimé ressembler, avec son courage et sa bonté.

Je t'offre un choix. Veux-tu rester là accomplir ce que tu veux acomplir, et peut être, si tu le peux, rentrer seule. Ou bien rentrer maintenant, abandonner la partie pour le moment, réfléchir.... et revoir Duncan ?

Ce n'était pas un choix. Elle pouvait soit abandonner, soit soutenir sa meilleure amie. Soit retrouver celui qu'elle aimait, soit le mettre en danger de mort. Trop facile. Et de toute façon, elle voulait la mort de sa mère, qui n'avait, pour tout ce qu'elle avait commis, même pas l'excuse de la bêtise.

Un haïku arrive! Respire doucement Savoure bien l'instant présent Demain viendra tôt, récita-t-il, interrompant les pensées de la jeune brune, qui baissa la tête.

Moi aussi, je sais faire des haïkus, murmura-t-elle, reprenant, un peu hésitante : Choisir l'impossible, Et poursuivre un bête rêve, Qu'en dit Apollon ? Elle continua, après une assez longue pause, par un second poème. Ou vaudrait-il mieux, Que je rejoigne Duncan, Heureuse traîtresse ?



[ouah, c'est court, désolée --"]

Dans ses yeux se lit un déchirement. Mais moi je ne le regarde pas, j'y vais, je fonce, et lui propose un choix. Je ne me soucie pas des caractères qui entrent en compte. Là n'est pas mon devoir, et je n'en ressens pas le besoin. Tandis que les minutes passent et se ressemblent toutes, j'écoute la mer. Les vagues m'ont souvent bercé. Leur fracas léger contre le bateau résonne dans mes oreilles. Je ne pense plus à Kesley, je suis ailleurs, partout et nulle part à la fois, un paradoxe à moi tout seul. Je voyage dans mes souvenirs, dans un présent anarchique et un futur probable, entre un monde réel et un endroit anormal, une vie joyeuse et une mort horrible. Être dieu me permet de penser à plus de chose que si j'étais simplement humain. Et la mer continu de lancer ses vagues contre la coque du bateau. Je soupire légèrement, doucement, avec force.

Cela me rappelle mon enfance, la mer. La mer et ses multiples facette, l'Oncle Posseidon et ses multiples fcette. J'ai été une fois sous la mer avec lui, et ce qu'il m'y a montré restera à jamais gravé dans ma mémoire. C'était une belle période l'enfance. Car bien que nous soyons des dieux, nous avons une enfance. Elle est rapide, peu chargée, plus innocente que l'innocence elle même, et magnifique. Cela dépend des dieux, mais certain n'ont eu qu'une enfance très courte. Celle de mon père n'a pas dû durer longtemps. Je sais que Auralios, un dieu mineur de je ne sais plus trop quoi, son enfance à lui, n'a duré que quelque seconde et il s'est mis à étudier je sais plus quoi. Oui c'est assez vieux tout ça. Je crois même qu'il a disparu. Enfin... Je regarde la jeune fille devant moi. Elle a du temps, bien plus que ce que j'en ai eu. Elle a du temps pour grandir, du temps pour choisir. Elle n'a pas besoin des prophétie, pas besoin de voir son avenir. Non elle n'en a pas besoin.

-" Moi aussi, je sais faire des haïkus

Choisir l'impossible,
Et poursuivre un bête rêve,
Qu'en dit Apollon ?

Ou vaudrait-il mieux,
Que je rejoigne Duncan,
Heureuse traîtresse ?

Je la regardais dans les yeux. Pourquoi les humains se soucient-ils toujours des retombées? J'avais un regard sérieux et étrangement cela ne me dérangeait pas, moi qui profitais souvent de chaque instant pour blaguer et faire le pitre. Je détournais mon regard de la beauté Aphroditienne de la jeune fille et plongeais un regard pensif sur le ciel qui commençait à se dégager lentement. Elle a une mission ici. Elle veut vraiment le faire et se torture avec un choix qu'elle a déja fait au final. Pourquoi résister? Mais elle hésite encore, se demande, se questionne, pour mieux se torturer. Oui décidément les humains ont trop peur des retombées. Peut être parce qu'ils sont trop fragile. Peut être...

-" Je t'ais offert un choix. Je n'ais jamais dit qu'il était facile."

Non rien n'est jamais simple quand on prend en compte toutes les retombées possibles. Je me retourne vers elle. Mais une pointe de tristesse pointait dans mon ventre. Etait-ce parce que j'aimais bien Kesley? Ou parce que Duncan était l'un de mes fils préféré, une de mes plus grande fierté? Je ne sais pas. Je ne sais vraiment pas. Je secouait la tête. Y avait-il un autre dieu aussi imprudent que ça? Permettre à une fille qui veut détruire l'Olympe de faire ce qu'elle veut faire, et la ramener vers son amour... Non je dois vraiment être stupide. Vraiment.

-" Tu as une journée, pas une seconde de plus. Une journée pour faire ce qui te retient ici. Et si demain à la même heure tu n'es pas ici, alors je ne pourrais plus rien faire pour toi. Pour Duncan, si demain tu es là, je te ramènerais. "

Si tu es là. Je m'en fiche de savoir si c'est impossible à faire. Je te laisse la journée Kesley, la journée. Pas une seconde de plus, pas un souffle de plus. Je me détournais d'elle, regardant l'horizon, me demandant quelle bêtise je faisait encore...

Je ne sais pas ce qu'il se passa réellement. Entre colère, compréhension, epur, douleur, amour et tant d'autres sensation, Kesley semblait perdue, ailleurs, dans ses pensées tumultueuse. Je me concentrais sur autre chose, attendant une réponse, un acquiesement quelconque, une réacion, qui pour le moment était inexistante et ne venait pas. L'odeur de l'eau salée me prit le nez d'assaut. J'aimais cette odeur fraîche et piquante, mais là c'était un peu trop. Peut être l'oncle Posséidon qui me rappelait à mon devoir. Que sais-je. Je ne veux pas voir des présages partout. Déja que je suis presque obligé de voir l'avenir partout à cause des prophéties... C'est limite si Zeus ne m'a pas puni pour la prophétie des deux enfants. Mais j'y peux rien moi...

Un cris au loin. Je crois entendre le cors de chasse d'Artémis. Ca me le fait souvent quand je ne l'ais pas vu depuis longtemps. C'est ça être jumeaux aussi. Mais je fais le pitre dés qu'elle revient. En même temps ses chasseresses ne doivent pas être drôles tous les jours. Non vraiment, elle me manque toujours. Je ressens comme un creux au fond de mon ventre quand elle n'est pas là. Mais le pire je crois c'est qu'elle n'a pas l'air de s'en rendre compte. Parce qu'elle me rembarre à chaque fois. Mais moi je suis comme un gosse qui veut voir sa jumelle, heureux et impatient. C'est pas vraiment juste qu'elle me traite d'hypocrite quand je lance une vane sur ses chasseresses. Et moi ça me sape le moral... Enfin.

-" Je n'ai pas besoin d'une journée. Je peux faire ce que je dois faire à la colonie. Voudriez-vous... Voulez-vous me ramener maintenant ?"

Je souris. Elle a choisi de ne pas s'en mêler. Elle ne veut pas être partagée, entre Duncan qui est de notre côté, et entre ses amis, qui sont de l'autre. Comment va-t-elle se débrouiller? Je ne veux pas le savoir en fait. Je ne veux pas m'impliquer davantage. Parce que je n'en ai pas le droit, parce que les mortels sont de si fragile créatures qu'elles peuvent mourir à tout moment, et qu'elle n'est pas ma fille... Malheureusement d'ailleurs. Parce que malgré ce que je dis, je crois que je me suis déja attaché à elle. Saleté de dieu aux milles attaches. N'importe quoi vraiment. A-t-on vraiment déja vu un dieu aussi humain que moi? Je m'attache pour un rien vraiment...

-" Bien..."

Je me dirigeais vers ma superbe voiture à pas lent. Elle brillait doucement sous la lueur du jour, et sous sa brillance en tant que "soleil". Je me tournais vers Kesley, les mains dans les poches et la porte des passagés s'ouvrit sous mon ordre mental.

-" La voiture de Madame est avancé !"

Je sautais sur ma place. Heureusement que c'était une décapotable, parce que sinon, je me serais pris le toit. Je prends le volant dans les mains et me tourne vers elle. Ca va décoiffé ! Est-elle prête à s'accrocher?

-" Ca ressemble à une... à une voiture ?"

Elle le demanda avec un mélange d'innocence et d'émerveillement si naïf. C'est mignon. J'éclatais de rire. Oui c'était une voiture. Une vraie, qui n'existerais réellement que dans quelques années, mais bon, ça fallait pas que je le dise. Une belle voiture inimaginable pour les gens à cette époque là, mais chuuuut. Je souris en la regardant hésiter un peu. Elle avait l'air de n'avoir jamais approché une voiture. Pourtant de plus en plus de gens en ont. Presque tout le monde à vrai dire. Mais elle avait peut être vécu tout le temps à la colonie. Bof. Pas de chance si c'est le cas. C'est pas vraiment super de vivre à un seul et même endroit. Au moins moi je peux voyager où et quand je veux. Bon ok, je dois un peut respecter le "soleil", mais ça c'est accessoire.

-" Elle est belle hein? C'est le char du soleil version... Plus comode!"

Je souris et tapotais doucement le volant de la belle voiture. Ca coûte une fortune ce genre de truc, enfin ça coûtera. Mais heureusement le char peut prendre toutes les formes que je veux, minibus et tout, pratique pour les transport en commun. D'ailleurs on m'appelle souvent pour ça à l'Olympe. Il va falloir que je dise à Papa que c'est pas mon boulot de faire taxi. Et puis souvent les dieux font pas attention. Il y a deux cents ans Dyonysos a renversé deux tonneaux de vin du Vésuve sur la banquette arrière. J'avais passé trois ans à enlever l'odeur et les tâches.

-" Suis-je déjà mariée avec votre fils pour que vous m'appeliez Madame ?"

Je souris légèrement. Pas besoin d'être mariée pour que je l'appelle Madame. C'était ironique. J'aime l'ironie. Je joue sur un mot. Bien sûr qu'elle n'a pas l'âge d'être une dame, et elle n'est pas mariée, mais souvent les humains disent cela. Alors je reprendre, par humour, par jeu, par envie. Je la regarde, elle n'est toujours pas entrée. Je ne sais pas ce qui la retient. Sûrement pas le fait de ne pas être pressée du tout. Ou du moins ça m'étonnerais réellement. Son coeur bat tellement vite à l'idée simple de revoir son aimé. C'est fou, ça me rapelle mes jeunes années, qui ne sont heureusement pas encore derrière moi.

-" C'était une expression! Allé, monte !"

Je souris encore et toujours. Je suis un dieu étrange... Faudrait j'aille voir un Psy vous trouvez pas? Mais je lui dirais quoi? Il me poserait une question genre qu''avez vous vécu de marquant dans votre enfance? Euh... La mort du serpent Python? Ma naissance? Mon père Zeus qui me mets une gifle foudroyante et c'est le cas de le dire? Non ça craint vraiment...

Elle est belle hein ? C'est le char du soleil version... Plus commode !

Kelsey continuait à observer la... la voiture, émerveillée. Les voitures, c'était bien une des choses qui l'avaient toujours fascinée dans le monde mortel, et elle les préférait encore largement aux pégases et autres moyens "mythologiques" de se déplacer. Elle resta là, à examiner tous les recoins de l'habitacle, captivée, sans vraiment oser monter, trop effrayée à l'idée de casser quelque chose. Elle était d'une maladresse légendaire, d'une bêtise sans égale et n'avait jamais vu d'engin comme celui-ci, imposant mais semblant trop fragile. A quelle vitesse roulait-il ? La Ford T, la voiture des parents d'une de ses conquêtes plus riche que la plupart des autres, ne dépassait pas les 70km/h, c'était déjà très impressionnant, mais ça ne suffirait pas pour rejoindre le camp avant plusieurs jours, si ses estimations étaient exactes.. Elle devait absolument réussir à rentrer à temps pour que Duncan s'inquiète le moins possible...

Suis-je déjà mariée avec votre fils pour que vous m'appeliez Madame ?

Elle avait maîtrisé l'ironie, elle aussi, des années plus tôt. Une enfant de huit ans, en unités physiques, et cent quarante en cynisme. Sarcastique et mordante, elle ne s'était jamais laissée atteindre. L'amitié ? Connais pas. L'amour ? Connais pas. La loyauté ? Connais pas. Le jeu ? Connais. Elle en avait fait sa spécialité, d'ailleurs. Elle jouait, elle jouait sa vie et ses amis, elle jouait avec un grand enjeu ou une mise minuscule, et c'était de cela qu'elle vivait. Si elle n'avait pas le jeu, elle n'avait pas d'existence. Eh bien, c'était devenu agréable de jouer. Une seconde nature. Et pour cela, elle avait peur de s'attacher trop à Duncan. Peur de jouer avec lui comme elle jouait avec les autres sans le vouloir. Peur aussi de monter dans cette voiture et de faire une bévue : c'était dur de ne pas jouer avec un mortel, mais alors avec un dieu... Surtout un dieu aussi joueur qu'Apollon... Comment pouvait-il s'attendre à ce qu'elle reste franche et sérieuse ?

C'était une expression ! Allez, monte !

Kelsey rendit son sourire au grand dieu, puis, les yeux brillant d'une nouvelle lueur, mi-malicieuse, mi-effrayée, elle monta dans la voiture et lança un sourire embarrassé à Apollon.

Je ne suis jamais montée dans une si belle voiture, avoua-t-elle, avant de reprendre : Il me semble qu'elle n'existe pas chez les humains.

C'était une machine totalement futuriste, songea-t-elle, avant de se perdre dans ses pensées concernant Duncan. Etait-il sain et sauf ? Etait-il heureux ? L'avait-il déjà oubliée ? Lui manquait-elle ? Au point de lui faire mal ? Et Bryan... Il voudrait les tuer... Est-ce qu'il avait déjà tenté de se venger auprès de Duncan ? Les quatre demoiselles n'étaient parties que depuis quelques semaines, et pourtant.. tant de choses avaient pu arriver en ce court laps de temps...

Elle regardait la voiture avec des yeux étonnées, des yeux émerveillés. En même temps c'est pas commun de voir ce genre de chose. Sur l'Olympe on me dit que j'en fait trop. Mais je ne suis pas le seul. Les autres le font, mais d'une autre manière, qui parait plus discrète. Mon père par exemple, lui quand il s'énerve y'a de la foudre partout, et ça tonne et ça foudroie... S'il n'en fait pas un peu trop là.... Un éclair zébra rapidement le ciel comme pour appuyer mes idées. Je souris vaguement au ciel. Alala, Papa, presque toujours en colère. Et pareil, Héphaïstos, il s'amuse, certe, mais quand il pose des pièges partout pour qu'on voit Aphrodite et Arès ensemble? Ca aussi c'est un peu trop. Surtout qu'une fois papa est tombé dans un piège, avec une humaine et il ne s'en était pas rendu compte. L'Olympe si... Et Héra aussi.

Elle monta dans la voiture avec autant de précautions que si c'était du verre. Je souris. Si certains deux pouvaient en faire autant, ça m'arrangerais parfois. Elle s'assis tout autant délicatement, comme si le siège était en cristal fin. Je regardais l'horizon, magnifique, il fallait que je mette le turbo, pour arriver rapidement, et pour que le soleil continue un peu sa course tout de même. Une main sur le volant. Je remarquais qu'elle ne s'attachait pas. Pas l'habitude? Il n'y a peut être pas encore de ceinture à cet époque. Bah... J'attrapais rapidement la ceinture et l'attachais.

-" Tu vas en avoir besoin crois-moi !"

J'avais dit ça avec un naturel désarmant, et un sourire étincellant, tout en lui faisant un clin d'oeil. Soudain je fut emporté ailleurs, dans des pensées autres. Parfois j'avais l'impression d'être tellement humain...

-" Je ne suis jamais montée dans une si belle voiture. Il me semble qu'elle n'existe pas chez les humains."

Je fis un sourire très large. Elle avait deviné donc. Oui cette merveille n'exsterais pas avant quelques années sans doute. Le temps que les humains croient la trouver par eux même, qu'ils trouvent de quoi la faire. Oui cela mettrais un peu de temps. Dix ans? Vingt ans? Je ne saurais le dire, parce que je m'en moque !

-" Effectivement. C'est un privilège d'être un dieu parfois. Tiens toi bien !"

Et j'appuyais sur l'accèlérateur. La voiture monta dans les airs très haut, de sorte que les mortelles ne la voient pas. Enfin si, mais ils la voyaient sous forme de soleil d'une certaine manière. C'était assez compliqué à assimiler pour un mortel. En effet, je peux me délacer presque où je veux, quand je veux, et m'arrêté, que les mortel veront tout de même le soleil avancer comme il se doit. Il n'y a que la nuit où il leur est invisible. C'est assez pratique. Parce que je ne vais pas faire le tour de la Terre tout le temps si? Bah non. C'est un autre privilège que d'être un dieu. Parfois d'ailleurs je laisse même mes muses conduire pendant que je me repose. Pauvre Calliope, elle qui en a tant horreur.

La voiture filait vite dans l'air. Oui normalement les voitures ne volent pas, mais c'est le char du soleil ! Donc le soleil ne se déplace pas sur Terre. On avançais tellement vite qu'un mortel ne pouvait pas avoir une vue si perçante pour distinguer sa route. Moi j'avais l'impression de rouler tout à fait normamelement. J'aurais pu le faire beaucoup plus vite, mais j'avais un peu pitié de la pauvre fille à côté de moi. Il ne faudrait pas qu'elle vomisse non plus !

C'était bizarre, d'être dans le char du soleil. On lui avait appris que le soleil était une boule de feu autour de laquelle la Terre tournait, et en fait, c'était une voiture appartenant à un dieu supposé ne plus être vénéré depuis des milliers d'années, qui roulait dans les airs (et accessoirement, se posait de temps en temps sur les bateaux au beau milieu du triangle des Bermudes quand le dieu avait envie de taper la discute avec sa belle-fille). Il fallait qu'elle revoie sa vision du monde, songea-t-elle en souriant, alors que le dieu se penchait vers elle et la sanglait avec un bout de... de corde, disons, qu'elle n'avait jamais vu dans une voiture.

Tu vas en avoir besoin crois-moi ! dit le dieu avec un sourire magnifique et un clin d'oeil. Duncan. Le même sourire, les mêmes expressions, les mêmes mots. Elle ferma les yeux un instant.

Effectivement. C'est un privilège d'être un dieu parfois. Tiens toi bien ! répliqua-t-il, et elle s'accrocha au siège, ne faisant aucune confiance au truc, là, dont il avait dit qu'elle aurait besoin.

Elle comprit très vite pourquoi il fallait qu'elle se tienne et qu'elle s'attache, alors que la voiture filait dans les airs à toute vitesse. Pas de nausée, pas de vertige, elle aimait cette sensation, qui ne lui était absolument pas désagréable. Mais bon, ça faisait mal aux yeux, le coup du paysage qui défile bien trop vite, alors elle les ferma, laissant un sourire émerveillé illuminer son visage.

Je ne sais pas à quoi je pensais quand je fis un looping. A rien sans doute. Le vent filait dans mes cheveux, emmêlant les siens et nous allions à une vitesse que les humains ne pourront jamais croire possible. Tant pis pour eux. Ils sont tellement terre à terre... Ils n'arrivent pas à concevoir ce qu'ils ne voient pas. Une main sur le volant, l'autre sur la portière, je me dirigeais rapidement vers la colonie. Mes pensées dérivèrent sur la mère de Duncan, allez savoir pourquoi. Elle n'avait rien de spécial. Pas une grande beauté, pas trop intelligente, pas chiante. Mais quelque chose brillait dans ses yeux. Hermès y avait également succombé. D'ailleurs c'est grâce à lui que je l'ais connu...

... Il faisait plutôt chaud en cette belle journée. Hermès, toujours débordé, m'avait demandé d'aller voir sa petite dernière qui n'était vraiment pas très âgée et donner à sa mère de ses nouvelles, lui dire qu'il pensait encore à elle. J'y suis donc allé, et je l'ai vu, la petite à travers la fenêtre. Elle rayonnait dans les bras de sa mère. Je n'ai eu d'abord d'yeux que pour le bambim. Puis j'ai levé les yeux et elle était là. Je ne sais pas encore ce que j'ai éprouvé. En tant que dieu de la beauté et un peu de l'amour bien que cet honneur sois donné plus à Aphrodite, je n'ai pas trop compris. Mais je me suis avancé et j'ai toqué à la porte et elle m'a ouvert. Je n'ai pas su quoi dire. Et elle m'observait. J'ai fini par dire qui j'étais et pourquoi j'étais venu, queje la trouvais magnifique, que... Je ne sais pas trop ce qu'il c'est passé. Et je suis revenu le lendemain, et tous les jours de la semaine en usant de mon charme et elle a dit oui. De notre union est né Duncan. Je voulais rester. Jill se demandait qu j'étais. Et moi je ne répondais pas. J'ai vécu à côté de la plaque pendant neufmois, jusqu'à ce que Zeus me reprenne à l'ordre. Je ne voulais pas partir. Et finalement je suis tout de même partit, alors que Duncan n'avait que quelque jours...

Je descends doucement, nous arrivons sur la plage de la colonie. La voiture se pose doucement. Je sors et j'ouvre la porte de Kesley. Un sourire, elle est arrivé. J'hésite à la raccompagné, à voir Duncan. Mais je ne le ferais pas. Je n'ai pas vu mon fils depuis qu'il a quelques jours sauf d'en haut ou de loin. Je ne suis pas encore prêt.

-" Te voilà arrivée jeune fille..."

Je souris légèrement.

J'allais lui dire au revoir mais je n'eus pas le courage, de peur qu'elle me retienne, de peur que je croise un de mes enfants et je m'en allais. Sa voix résonna derrière moi.

-" Vous ne voulez pas voir Duncan ?"

Duncan. Je me raidis à l'entente de son nom. Je ne lui avais jamais parlé. Jamais. Je n'avais entendu le son de sa voix que de très très loin. Je n'avais vu ses yeux briller depuis qu'il était bambin. Je frissonnais légèrement. Moi? Voir Duncan? Elle plaisantais là non? Je me retournais et la regardais, indécis et triste. Je n'étais pas un bon père, et je n'avais pas vraiment d'exemple pour le devenir. Et parfois, dans de certain moment, comme celui là, cela revenait me hanter. J'étais pris de remords douloureux. Kesley donna un furieux coup de pieds dans un cailloux qui alla subitement voir ailleurs si il ne se trouvait pas mieux. Apparemment si puisqu'il ne revint pas.

-" J'imagine que ce n'est pas à moi de vous faire la leçon, décréta-t-elle, amère. Vous êtes un dieu, je ne suis qu'une adolescente. Eh bien tant pis ! Je vous dirai juste que vous avez beau être un dieu, vous êtes toujours un père. Enfin. Faites ce que vous voulez. Je vous ai déjà demandé de me ramener, ça suffit les supplications."

Je la regardais sans rien dire. Je n'avais pas tellement le droit de répondre. J'allais répliquer que c'était mon droit et que si je le voulais je pouvais partir sans un regard. Mais c'était mentir. Et je déteste suffisamment le mensonge pour ne pas proférer celui là. J'aime mes enfants, tous autant qu'ils sont, et si j'avais le courage, le temps, et le droit surtout, j'irais les voir tout le temps. Mais Zeus me l'a dit, je risque de précipité la fin du monde si je passe trop de temps à être père, à être humain en quelques sorte. Comment? Sans se préoccuper du soleil, ni des prophéties, le monde peut vite déchanter. Et ce ne serait pas bien. Du moins c'est ce dont je me persuade pour ne rien répondre. La fille d'Aphrodite me remercia tout de même et vint jusqu'à me sauter dans les bras. Je haussais les sourcils, par surprise, mais je ne fis rien pour la dégager. Quand elle s'enleva je lui dis :

-" Je ne suis pas encore prêt à voir Duncan. Je le surveille, de loin, toujours, comme tous mes enfants, mais... "

Mais le voir. Je...

-"J'aime mon fils. Mais j'ai peur de sa réaction. Mais bientôt je lui rendrais visite."

Je me détournais d'elle après cette promesse et retournait au char du soleil. La main sur la porte je la regardais.

-" Dis lui, à Duncan, que je suis fier de lui, et que je viendrais bientôt."

Oui dit lui. Dit lui que son père n'est pas si horrible que ça. Lit dans mes yeux la peine que m'inflige le fait d'être loin de mes enfants. Et raconte lui tout ça. Dis lui à quel point je m'en veux...